Loi Avenir Professionnel. Voilà trois mots qui agitent depuis la fin de l’année dernière le monde de la formation.
Après avoir décrypté les textes de loi, les acteurs de la formation commencent à trouver des solutions pour les nouveaux challenges qui les attendent.
De notre côté, nous nous sommes employés à réfléchir aux implications de cette réforme de la formation professionnelle sur notre passion personnelle : le digital learning.
Vous avez quelques minutes pour qu’on vous explique tout ça ? C’est parti !
Avec la loi “Avenir Professionnel”, c’est une nouvelle définition de l’action de formation qui se dessine. Désormais, le texte indique qu’il s’agit d’un “parcours pédagogique permettant l’atteinte d’un objectif professionnel”.
Les textes reconnaissent enfin l’ingénierie de professionnalisation ! C’est ainsi que, pour concevoir une formation, les responsables doivent plus que jamais partir de la compétence visée, plutôt que de l’action de formation elle-même. Autant vous dire que la prise de contact avec les collaborateurs et leurs managers devient incontournable, pour créer un dispositif de montée en compétences cohérent avec l’environnement professionnel.
Et puisque l’on parle de nouvelles définition, une terminologie nouvelle apparaît également, qui vient appuyer cette idée forte : le plan de formation se transforme en “plan d’adaptaton et de développement des compétences”.
Tout un programme, n’est-ce pas ?
Cette nouvelle définition remet sur le devant de la scène l’intérêt des actions de formation à distance, digitalisées, ainsi que la combinaison de ces différentes modalités.
C’est en effet grâce à ces modalités digitales que l’on va pouvoir construire des parcours qui accompagnent la montée en compétences dans le temps… chose qu’il restait complexe de faire avec le présentiel uniquement.
Avec la réforme de la formation professionnelle, les actions de formation digitales se font également plus proches du contexte des apprenants, plus proches de leur situation de travail, personnalisées. Chez mySkillFactory, dans nos Training Labs et FabLabs, nous avons toujours eu cette vision : accompagner les acteurs de la formation (chefs de projet, formateurs, concepteurs…) dans leur projet, dans le temps, au plus près de leur situation de travail. Autant vous dire qu’on se réjouit de cette loi Avenir !
Notons de plus que les AFEST (Actions de Formation en Situation de Travail) sont également valorisées, puisqu’elles s’intègrent parfaitement au parcours professionnel des collaborateurs.
Par conséquent, une nouvelle réflexion doit se déclencher dans les équipes formation : qui va accompagner ces AFEST ? des formateurs ? des tuteurs ? quelles compétences sont nécessaire ? quelle sera leur implication dans le montage du projet de formation ?
La réforme de la formation professionnelle se focalise énormément sur les TPE et les PME :
Ainsi, dans les entreprises employant plus de 50 salariés, les responsables de formation vont encore plus faire de gestion financière qu’auparavant. Leur objectif est de trouver des moyens pour rentabiliser la formation, avec peu ou pas de financements externes. Quel challenge !
À nouveau challenge, nouvelles pratiques. Les responsables de formation vont devoir être encore plus exigeants sur l’efficacité des formations, en allant chercher le meilleur mix de modalités traditionnelles et digitales : il doit être le moins coûteux possible, mais le plus performant.
Et puisque chaque projet de formation est unique, et qu’aucun ne se ressemble, ce mix pédagogique idéal doit être finement pensé. En fonction du contenu, du budget, des moyens humains, et des enjeux d’apprentissage du projet, vous ne choisirez pas la même combinaison de modalités. Voilà un défi stimulant, que les participants de nos Training Labs relèvent avec brio régulièrement !
Autre conséquence de cette nouvelle donne financière, et de taille : les conceptions de formations en quick-win, de manière agile, prennent tout leur sens. Les vidéos pédagogiques, classes virtuelles, ou autres modules e-learning, conçus en interne, vont devenir monnaie courante.
Avec un budget réduit, il est impensable d’acheter un outil-auteur à chaque fois que l’on souhaite créer une nouvelle modalité. Essayez-vous donc à la mutualisation des ressources de logiciels éditeurs, dans des FabLabs ou entre différentes entreprises : votre efficacité de conception en sera décuplée, pour un budget doux.
Le Compte Personnel de Formation, lui aussi, change avec la réforme de la formation professionnelle :
Bonne nouvelle pour les responsables de formation en quête de budget supplémentaire : il est possible de co-financer avec les salariés une action de formation interne, sur la base du volontariat bien sûr.
La recherche d’un optimum financier va favoriser le passage au blended learning. Les responsables vont aller chercher des formations courtes et moins chères, pour une compétence bien ciblée. Ces formations seront plus personnalisées, plus proches du besoin des apprenants… et de manière peu coûteuse, grâce au digital.
Mais les conséquences de cette mutation du CPF vont surtout impacter les organismes de formation eux-mêmes, et leur mode de fonctionnement. Vont-ils proposer des offres directement aux individus, en BtoC ? Si oui, ces offres vont devoir être modulaires, relativement peu chères, mais bien adaptées aux besoins des apprenants. Là aussi, le digital learning devrait s’inviter de manière spectaculaire dans les offres.
Sans compter qu’un individu est beaucoup plus exigeant qu’une entreprise sur la qualité d’un service ! Conscients du coût de leurs formations, les salariés vont demander des gages de qualité en amont, et avoir une voix pour exprimer leur ressenti a posteriori via l’application mobile CPF.
De quoi challenger les organismes de formation sur la manière dont ils vendent leurs formations : comment faire du marketing et de la publicité BtoC, alors qu’on a fonctionné en BtoB jusqu’alors ? Le catalogue de formations envoyé à l’entreprise ne fonctionnera plus à coup sûr ! Il est fort probable que le digital s’invite donc non seulement dans leurs offres de formation, mais aussi dans la promotion de ces offres, pour toucher des cibles bien qualifiées.
Et vous, qu’avez-vous mis en place pour vous assurer de tirer au mieux parti de cette réforme de la formation professionnelle ?
Chez mySkillFactory, nous nous employons à accompagner les acteurs de la formation dans la mutation de leurs métiers :
Intrigué par l’une ou l’autre de ces aventures digitales ?